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Une transition progressive vers une économie circulaire grâce au principe du bilan massique

Rédigé par Dominique Scheldeman | 24 septembre 2020

À travers le monde, des millions de produits sont fabriqués à partir de matières premières fossiles. Il s’agit de substances telles que le pétrole, le gaz ou le charbon, dont la formation demande des millions d’années. Ces substances existent donc en quantités limitées et s’épuisent rapidement. Cela signifie que nous consommons actuellement plus de ressources naturelles qu’il y en a de disponibles, et que nous puisons dans nos réserves. La pression sur notre la planète est énorme. Tant d’un point de vue écologique qu’économique, la réutilisation des matières premières est considérée comme une solution formidable. Le temps de la transition vers une économie circulaire est venu. Découvrez les deux façons de franchir cette étape.

Pour subvenir à notre consommation actuelle, nous avons besoin de l’équivalent de 1,75 fois la Terre.

Global Footprint Network calcule chaque année le Jour du Dépassement : la date de l’année à partir de laquelle l’humanité est supposée avoir consommé l’ensemble des ressources que la planète est capable de produire en un an. En 2020, ce jour est tombé fin août ! Au-delà de cette date, la nature n’est plus en mesure de se renouveler pour compenser notre consommation humaine. Cette année, l’équivalent de 1,75 fois notre planète serait nécessaire pour satisfaire notre consommation actuelle. Selon les attentes, ce serait même l’équivalent de 2 fois la Terre en 2050. Autant de raisons d’œuvrer ensemble à une économie circulaire.

 

Les deux recettes pour un monde circulaire

Dans une économie circulaire, il n’y a pas de déchets et les matières premières sont constamment réutilisées. Les substances fossiles font partie des matières premières qui ne cessent de se raréfier et deviennent de plus en plus difficiles à obtenir. La transition de l’utilisation de matières fossiles à celle de substances recyclables renouvelables n’est toutefois pas simple. Lorsqu’une entreprise existante veut devenir (plus) circulaire, il n’y a en gros que deux façons de mettre en œuvre cette transition. 

La première méthode consiste en la création d’une ligne de production supplémentaire permettant, en plus de la ligne existante utilisant des substances fossiles, d’utiliser des substances totalement recyclables et renouvelables. L’entreprise produit ainsi un seul produit à partir de substances fossiles et un autre entièrement à partir de substances recyclables et renouvelables. Cela permet de produire de plus en plus de produits totalement recyclables et renouvelables. La deuxième méthode consiste à travailler selon le principe du bilan massique.

Qu’est-ce que le principe du bilan massique ?

Son principe de base est simple. Lorsqu’une entreprise travaille selon le principe du bilan massique, elle souhaite œuvrer, en utilisant des substances fossiles et des substances recyclables renouvelables, à l’utilisation de substances recyclables renouvelables uniquement. L’entreprise commence par utiliser un mélange d’une quantité définie de matières premières fossiles et d’une quantité définie de matières premières recyclables et renouvelables.  

Elle a donc recours aux systèmes de production existants et, en raison du mélange, il n’est pas possible de déterminer le pourcentage exact de substance recyclée renouvelable par produit. Mais il est certain que le produit contient une part considérable de substance recyclée et qu’il est de même qualité. Ce pourcentage de matière recyclable et renouvelable présente dans un produit est progressivement augmenté jusqu’à atteindre 100 %. Cette méthode permet d’obtenir peu à peu un produit durable et circulaire.

 

Et de fabriquer au sein d’une même ligne de production des produits circulaires de plus en plus durables. 

Le principe du bilan massique permet de fabriquer avec la même ligne de production des produits circulaires toujours plus durables. Étant donné qu’il s’agit d’un mélange de matières recyclables renouvelables ou non, aucune adaptation ne doit être apportée au processus. Un avantage supplémentaire est que le résultat (c’est-à-dire la production d’un produit plus durable de même qualité) est le même ! 

Le produit devenant peu à peu totalement recyclable et le processus de production n’exigeant pratiquement aucune adaptation, il s’agit de l’une des méthodes les plus responsables pour devenir une entreprise circulaire et passer dès lors à une économie circulaire. C’est le principal avantage du bilan massique. 

iQ Natural ouvre la voie au principe du bilan massique chez Tarkett

La nouvelle collection de vinyles homogènes iQ Natural est produite selon le principe du bilan massique. Par rapport à un revêtement en vinyle homogène classique, iQ Natural est responsable de près de 60 % d’émissions de gaz à effet de serre en moins. Tarkett a pour objectif ultime de devenir entièrement circulaire et, en d’autres termes, de boucler la boucle. L’entreprise a ainsi ouvert le Carpet Recycle Center afin de recycler entièrement les dalles de moquette.

La prochaine étape consiste à rendre les revêtements de sol en PVC entièrement recyclables. La nouvelle collection iQ Natural est la première collection permettant de produire, via le principe du bilan massique, un revêtement de sol en PVC d’origine totalement biologique. Cette collection est en outre 100 % recyclable. Avec nos partenaires, nous menons un programme où nous récupérons activement les déchets de coupe et matériaux utilisés et où nous les traitons pour obtenir des matières premières brutes. Un pas de plus vers une entreprise 100 % circulaire. Après utilisation, iQ Natural peut faire l’objet d’un nettoyage innovant pour être ensuite transformé en matière première afin de pouvoir être à nouveau intégré dans le processus de production. De cette façon, aucune concession n’est faite en termes de durabilité, de design ou de qualité. Nous en sommes fiers. 

 

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