La problématique du plastique fait l'objet d'une attention croissante. Et pour cause ! Heureusement, de plus en plus d'activités de nettoyage organisées sont mises en place à travers le monde. Diverses initiatives ont également été lancées en Belgique comme en témoigne celle baptisée River Cleanup menée dans les villes situées le long de l'Escaut et de la Meuse. C'est un bon début, mais ce serait encore mieux bien sûr si l'on évitait autant que possible les déchets sauvages. Quelle est aujourd'hui l'ampleur de la problématique des déchets ? Et pourquoi ces déchets sont-ils si dangereux ? Vous le saurez en lisant l'article ci-dessous.
Les animaux sont malheureusement incapables de faire la distinction entre les sources alimentaires en plastique et celles qu'ils peuvent réellement consommer. Ils mangent dès lors beaucoup de plastique, ce qui leur est fatal dans de nombreux cas. L'ingestion de plastique provoque une obstruction intestinale avec pour conséquence une inanition. En outre, le plastique a un impact négatif sur le système immunitaire. Il rend par ailleurs les animaux moins fertiles, ce qui met en danger leur reproduction. Enfin, le plastique ne doit pas forcément être ingéré pour être mortel. Ainsi, il peut prendre au piège des animaux qui sont dès lors condamnés. Les filets de pêche abandonnés, par exemple, font d'innombrables victimes dans les océans.
Le plastique ne représente pas une menace uniquement pour les animaux, nous sommes nous aussi concernés par son impact dangereux. Lorsque l'on pense au plastique, on l'associe souvent aux sachets, aux bouteilles, aux pailles, aux fruits et légumes préemballés et à de nombreux autres objets. En général, les gros morceaux sont moins dangereux que les formes plus petites telles que les microplastiques et les nanoplastiques. Ceux-ci proviennent souvent de plastique jeté qui se désintègre progressivement. Il existe également de nombreuses formes de plastique qui sont si petites que nous ne réalisons même pas qu'il s'agit de plastique. Nous pensons notamment aux crèmes exfoliantes et aux dentifrices dont les « petites billes » sont également en plastique (microbilles).
Ces petits bouts de plastique, souvent insaisissables, finissent dans les océans et la nature. Et notre chaîne alimentaire n'y échappe pas non plus. De récentes études ont révélé, par exemple, la présence de plus en plus fréquente de particules de microplastiques encore plus petites dans le poisson. Si vous mangez du poisson, vous mangez aussi du plastique. De minuscules particules de plastique (le « smog plastique ») flottent par ailleurs dans l'air, et ces particules, nous les inhalons. Elles sont nettement plus petites que les microplastiques de quelques millimètres, mais peuvent être très nocives pour notre santé. Même au pôle Nord, des microplastiques tombent du ciel avec la neige.
Des chercheurs de l'Université de médecine de Vienne et de l'Agence autrichienne de l'environnement ont suivi huit sujets originaires des Pays-Bas, de Russie, de Finlande, du Japon, d'Italie, de Pologne, d'Autriche et de Grande-Bretagne. Une analyse de leurs selles a révélé la présence de particules issues de pas moins de neuf types de plastique.
« Maintenant que nous avons les premières preuves de la présence de plastique chez l'homme, nous devons étudier ce qu'elle signifie pour la santé humaine » - Philipp Schwabl, chercheur
L'environnement est soumis à une forte pression et nos déchets empoisonnent la planète. Il est important de sensibiliser à l'environnement non seulement les adultes, mais aussi les enfants dès leur plus jeune âge en élargissant leurs connaissances concernant cette problématique des déchets. Les enfants sont la nouvelle génération. C'est pourquoi nous devons non seulement les inciter à contribuer à la protection de la nature et de ses animaux, mais aussi leur faire prendre conscience de leur propre influence sur la pollution de la terre.
De nombreux événements de nettoyage collectif sont organisés, comme www.pickup10.org. Un moment agréable à partager avec vos enfants qui apprendront tout sur la « soupe de plastique » qui pollue les mers et les océans.
Enfin, il est important d'éviter autant que possible l'utilisation de plastique jetable afin de réduire la quantité de déchets plastiques. Nous pensons ici par exemple aux cotons-tiges, aux pailles, aux bâtons de ballons, aux assiettes en plastique, aux lingettes humides et aux sacs en plastique. Vous trouverez ci-dessous les dix objets en plastique à usage unique les plus présents sur les plages, ils représentent 70% des déchets marins en Europe.